Interpellation par les représentants du Conseil de Développement

Conseil de Métropole du 27 mars 2023

Question orale transmise par le Conseil de développement de la Métropole de Lyon

Intervention prononcée par Mathieu Azcué pour le groupe Métropole en commun

M. le Président,

Mesdames et messieurs les élu.es,

Madame, monsieur,

 

Le groupe Métropole en commun se félicite de cette première interpellation citoyenne du conseil de développement. En effet, notre groupe avait insisté en début de mandat, et lors de nos temps de travail sur le règlement intérieur, sur l’importance de l’échange entre élus et citoyens dans le cadre démocratique. Mettre en œuvre la possibilité de cette interpellation citoyenne relève de notre responsabilité politique à l’heure où nous sommes nombreux et nombreuses à constater le fossé entre les décisions politiques et leur acceptabilité sociale. Ainsi, l’exécutif national présidé par M. Macron doit il gouverner à coup de 49.3, onze fois en moins de 10 mois. Le Financial Times fait l’analyse suivante, je cite, « la France ne peut pas continuer ainsi. Il est temps de mettre fin à la cinquième république, avec sa présidence toute puissante – la chose la plus proche d’un dictateur élu dans le monde développé – et d’inaugurer une sixième République moins autocratique ». 

 

L’objet de cette première interpellation concerne la Zone Faible Émission et ce n’est pas une surprise tant ce sujet est emblématique de notre époque où les enjeux de santé, d’écologie, d’inégalités, d’économie et de libertés individuelles sont amenés à se percuter. Ainsi, si l’ensemble de nos concitoyens peuvent concevoir la nécessité d’améliorer la qualité de l’air, les contraintes que cela nécessite poussent chacun à se demander comment concilier santé et liberté individuelle.

 

A ce sujet, le groupe Métropole en commun a affirmé à de nombreuses reprises que la philosophie politique qui devait sous-tendre notre raisonnement était celle des biens communs. La liberté de se déplacer est un bien commun. Si la contrainte collective est trop forte, et la ZFE en est une illustration, alors notre responsabilité politique est de concilier les contraires. Nous avons une réponse, elle n’est pas unique, ce n’est pas l’alpha et l’oméga d’une politique des mobilités mais c’est le prix à payer pour rendre acceptable les transformations nécessaires dans nos modes de vie, cette solution c’est la gratuité des transports en commun, en totalité ou par paliers progressifs. Nous aurons ces discussions dans le cadre du groupe de travail que vous avez accepté d’initier Monsieur le président même si nous regrettons qu’il ait fallu l’interpellation de l’opposition pour que vous acceptiez ce que notre groupe vous demandait depuis 3 ans… Par ailleurs, les déclarations du conseiller Vincent Monot qui va présider ce groupe de travail transpartisan ne vont pas pour nous rassurer.

 

Concernant l’objet de l’interpellation citoyenne en elle-même, nous souhaitons que l’exécutif y réponde favorablement et surtout concrètement. En effet, la garantie d’évaluation indépendante a un coût que notre collectivité se doit d’assumer en finançant des collectifs citoyens, leurs éventuelles formations sur les sujets à traiter et garantir leur autonomie. Nous pourrions également financer plus largement que la collectivité ne le fait aujourd’hui des projets de recherche sur les thématiques sociales, presque anthropologiques, qu’implique la ZFE.

Je vous remercie

Groupe Métropole en commun

20 rue du lac

69003 Lyon


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